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Actualités :

Une nouvelle pensionnaire au Centre de Soins

Depuis novembre dernier, le pôle de compétences IGREC Mer, Coraïbes et Aquarium de la Guadeloupe, a relancé un programme de capture et de culture de poste-larves de poissons. Objectif : repeupler les lagons.

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La tortue Anégada a rejoint le large

Soignée au Centre de Soins des Tortues Marines de la Guadeloupe depuis février dernier, la jeune tortue imbriquée Anegada a été relâchée le 4 juin dernier sur la plage de Roseau en présence des élèves de l'école élémentaire de Routhiers.

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La restauration corallienne stoppée net

Alors que le monde entier travaille sur la restauration corallienne et avance à grands pas pour repeupler les récifs coraliens, les Antilles Françaises sont bloquées par un arrêté ministériel protégeant 16 espèces de coraux et interdisant de fait tout projet de réhabilitation

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La Guadeloupe avait un bonne avance grâce à l’association IGREC Mer qui travaillait depuis 10 ans sur la reproduction sexuée et asexuée des coraux. Des gamètes de coraux prélevés lors des pontes massives annuelles étaient élevés en laboratoire avec comme objectif d’être réimplantés en mer. Une pépinière corallienne avait été installée en mer pour cultiver des boutures de coraux en vue de restaurer les récifs dégradés. Les projets de recherche et développement allaient bon train pour trouver des solutions à la rapide agonie des barrières de protection naturelles que sont les récifs. En avril 2017, le Ministère de l’Environnement publiait un arrêté protégeant 16 espèces de coraux dans les Antilles Françaises. Sur le fond, l’initiative était louable mais les rédacteurs de l’arrêté n’ont pas pris en considération les projets en cours. Ainsi, depuis plus d’un an, pour manipuler, bouturer ou recueillir des gamètes, il faut obtenir des dérogations. Et pour cela constituer des dossiers lourds et compliqués qui passent devant une commission régionale puis, nationale. Des mois de procédure administrative qui ont eu pour seul effet, à ce jour, de mettre les Antilles Françaises dans l’inaction totale. Situation regrettable car d’autres arrêtés ministériels de protection d’espèces ou de zones incluent dans leur rédaction les projets de restauration et permettent leur continuation. Pendant que les opérateurs coralliens remplissent des formulaires administratifs et se battent avec l’administration, les autres îles de la Caraïbe, Hawaï, l’Australie, la Floride, les pays africains et indonésiens fourmillent d’initiatives et reconstituent les récifs coralliens ! 70 000 boutures replantées avec succès au Bélize, 7 pépinières coralliennes, des dizaines de milliers de boutures en culture en Floride, 19 sites réhabilités dans les keys… Les chiffres parlent d’eux-mêmes ! Les scientifiques du monde entier bouillonnent d’idées et travaillent d’arrachepied pour sauver les récifs. Pendant ce temps, la France remplit des formulaires administratifs et regarde mourir ses coraux. A quand un assouplissement de l’arrêté ministériel ?



PLANUGWA

Qu'est-ce que c'est ?

Chaque année, depuis 2009, la mission « Planugwa » constituée d’une quinzaine de plongeurs, des techniciens venus de métropole, de Martinique et de Guadeloupe se déroule dans les eaux de l’archipel guadeloupéen. Ces missions ont pour but de collecter en plongée des gamètes (œufs) de coraux au moment de la ponte puis de contrôler la fécondation et le développement des larves in vitro afin de parvenir à leur fixation. Ces expériences portent sur 3 espèces de coraux de la région (Montastrea faveolata, Montastrea annularis et Acropora palmata). Les pontes des ces espèces interviennent pendant une quinzaine de minutes, de nuit, et une fois chaque année en août, septembre et octobre.

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L’intérêt de ces missions scientifiques réside dans la mise en place de protocoles permettant de réintroduire de façon massive des colonies de coraux dans des zones marines ou ils sont en train de disparaitre suite à des pollutions ou des phénomènes climatiques.
Les espèces choisies ont une reproduction sexuée ce qui veut dire qu’elles pondent des œufs qui une fois fertilisés donne vie à une larve appelée planulae. La ponte et la fertilisation des œufs se font de manière externe, lors d'événements spectaculaires et rapides où tous les coraux se mettent à pondre en même temps. La larve se développe en pleine eau, pendant une phase planctonique, avant de chercher un endroit du récif où s'accrocher et créer ainsi une nouvelle colonie corallienne.
Cette reproduction sexuée ne peut aboutir que si toutes les colonies d'une même espèce pondent en même temps : les chances de fertilisation croisée sont augmentées, et les prédateurs (poissons, zooplancton, invertébrés divers) ne peuvent alors pas gober tous les œufs émis, ce qui permet à quelques larves de survivre. Cette synchronisation dépend étroitement des phases de la lune et de la température de l'eau. Le processus de maturation est contrôlé par la température, alors que l'heure de déclenchement est pilotée par la lune. 
Les recherches menées dans le cadre des missions Planugwa ont pour but de multiplier les chances de développement de colonies coralliennes. Pour cela il faut récolter en plongée de nuit des agglomérats de gamètes émis par les colonies, puis les mélanger et aboutir à une fécondation dans l’heure qui suit la récolte. Quelques heures plus tard, il est possible d’observer au microscope les premières divisions cellulaires qui aboutiront à des larves de corail de quelques dixièmes de millimètres.
L’'intérêt pour la Guadeloupe réside dans la formation des équipes de l’Aquarium de la Guadeloupe à la stabulation des larves en laboratoire afin de pouvoir ultérieurement refaire cette manipulation localement et ainsi développer des coraux en laboratoire. On peut ainsi imaginer qu’à l’avenir des « fermiers de la mer » feront pousser des coraux en bassin pour les réimplanter en mer sur des zones abîmées, ou fournir l’aquariologie et éviter ainsi les prélèvements en mer.

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En partenariat avec :


Aquarium de la rochelle ifrecor oceanopolis

Le bouturage corallien

Depui 2013, IGREC Mer expérimente en Guadeloupe le bouturage corallien en mer dans un but de restauration marine.
En 2014, l’équipe d’IGREC Mer a suivi une formation à la Coral Restauration Fondation de Floride avant de créer la première pépinière de coraux des Antilles Françaises en 2015.
Les deux espèces cultivées (Acropora palmata et Acropora cervicornis) ont été choisies car à ce jour elles ont disparu de nos eaux à plus de 85%. Il est donc urgent d’essayer de les sauver afin de ne pas perdre ce patrimoine naturel.
Espèces bio-constructrices des récifs, elles présentent également une croissance rapide, idéale en pépinière.
En mai 2015, 160 boutures ont été installées dans la pépinière d’IGREC mer. Les boutures ont été suivies et entretenues tous les mois par notre équipe de plongeurs et de bénévoles. En avril 2016, les 160 boutures ont été fragmentées et remises en pépinière afin de poursuivre leur croissance.
A ce jour, les boutures en culture dans la pépinière et en attente de transplantation.

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